Le Jardin Botanique est parfois consulté par différents organismes institutionnels (DREAL, Ministères, autres collectivités...) pour des dossiers qui mettent en jeu des espèces végétales, menacées ou non, ou des zones semi-naturelles, en contexte urbain ou rural.
En tant que spécialiste, le Jardin Botanique participe, applique et fait connaître les réglementations françaises, européennes et internationales pour la protection des espèces et de leur habitat :
- Grenelle de l'environnement 1 et 2,
- arrêtés de biotope,
- Directive Habitat,
- zones Natura 2000,
- liste des espèces menacées ;
- Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF),
- convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d'extinction (convention de Washington ou CITES).
L’inventaire des Espaces Naturels Urbains (ENU)
Depuis 2010, le Jardin Botanique de Bordeaux inventorie les espaces naturels de plus de 2 000 m2 de la Ville, qui représentent le quart de la superficie urbaine (soit plus de 1 000 ha). Superposées au cadastre, les parcelles ont été identifiées et leur végétation analysée afin de déterminer leur valeur biologique (coefficient de 0 à 4). Le travail a démarré rive droite, le long de la Garonne, là où la biodiversité se révèle particulièrement intéressante. Près de 160 espèces végétales ont été inventoriées dans ces espaces et témoignent de la richesse floristiques et de la biodiversité associée (insectes, micro-organismes...).
Cette démarche, une première en France, s'inscrit dans la lignée de l'Agenda 21, notamment le Thème 2 qui vise à protéger la biodiversité.
Des friches aux abords même du Jardin Botanique
Philippe Richard, directeur du Jardin botanique :« Prendre en compte la nature représente un enjeu considérable. Nous avons toujours tenu les friches pour des espaces à bâtir, mais il me semble essentiel de comprendre les mécanismes de la nature, et de laisser évoluer la biodiversité. Pour valoriser la ville, nous en avons besoin pour respirer, car les espaces verts aménagés par les hommes ne comportent pas cette biodiversité. Une friche offre un refuge aux insectes pollinisateurs, détenteurs d'une grande richesse biologique. La nature se constitue toute seule dans notre ville, prenons la en compte, apprenons à la regarder autrement, ainsi nous mènerons à terme notre prise de conscience et nos actions pour respecter l'environnement. Dans la ville, l'équilibre repose sur le pourcentage entre le bâti et les espaces naturels. Pour la première partie de l'inventaire réalisé, laisser 10% des espaces naturels tels quels me semblerait un ratio satisfaisant. Dans le quartier Bastide-Niel, de nombreux espaces expérimentaux voient le jour, un cheminement essentiel pour s'épanouir dans la ville. »
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